Vous accompagnez des personnes en situation de précarité dans le cadre de de votre travail ? Vous constatez que la mobilité est un frein à l’inclusion sociale et/ou professionnelle de vos bénéficiaires ? Vous souhaitez les aider à devenir autonomes dans leurs déplacements du quotidien grâge au vélo ?
Pourquoi orienter vos publics vers Libre à Vélo ?
Accroître la mobilité au quotidien
En orientant vos publics vers Libre à Vélo, vous leur offrez une solution de mobilité pratique et économique, leur permettant de se déplacer librement et de manière autonome.
Renforcer l’autonomie et la confiance
Le programme Libre à Vélo aide vos publics à gagner en autonomie et en confiance, en leur apprenant à utiliser et entretenir un vélo.
Faciliter l’insertion sociale et professionnelle
En facilitant les déplacements, vous contribuez à l’insertion sociale et professionnelle de vos publics, leur ouvrant de nouvelles opportunités.
Bénéficier d’un soutien individuel et collectif
Vos publics profiteront d’un accompagnement individuel et des séances d’apprentissage collectif. Cet environnement est favorable aux rencontres, aux échanges et au partage d’expériences.
Pour quels publics ?
Le programme Libre à Vélo s’adresse aux personnes en situation de précarité ayant des difficultés financières et des besoins de mobilité pour leurs déplacements quotidiens, habitant Laval ou son agglomération, et tout particulièrement dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville QPV ou les autres quartiers modestes de Laval et de son agglomération, sans pour autant être exclusif. Nous ne donnons volontairement pas de critère « ferme » d’éligibilité au programme. Au contraire, nous préférons faire confiance justement, à vous, les prescripteur/trices : c’est vous qui connaissez vos bénéficiaires. Vous savez pourquoi vous les accompagnez, et vous êtes à même d’estimer si ils ont des besoins de mobilité, et si ils sont légitimes pour bénéficier du programme, soit gratuitement, soit avec une participation raisonnable de la part du bénéficiaire (éléments précis restant à définir. De l’ordre de 5 à 10€ par séance / quelques dizaines d’euros pour la mise à disposition d’un vélo et des équipements de sécurité).
Comment se déroule de programme pour les bénéficiaires ?
Lorsqu’un prescripteur nous sollicite pour prendre en charge un(e) bénéficiaire, nous prévoyons avec elle/lui :
Un diagnostic mobilité à vélo
Lors d’un entretien individuel, nous évaluerons avec le/la bénéficiaire sa situation en général (sociale et professionnelle), son niveau à vélo (de « Je ne sais pas du tout faire de vélo », à « Je suis bien à l’aise à vélo, mais j’ai encore quelques appréhensions sur la route ») et ses objectifs (loisirs/promenade, activité physique, déplacements du quotidien, y compris « vélotaf »). En fonction de ses disponibilités et des éléments du diagnostic, nous serons amené à lui proposer diverses séances comme suit.
Des cours de vélo
Autrement appelé « Vélo-école ». Même si cela semble naturel de savoir faire du vélo, il y a beaucoup plus d’adultes qui ne savent pas faire de vélo qu’on peut le penser. Notamment de très nombreuses femmes, notamment issues de l’immigration (pour différentes raisons), notamment en situation de précarité. La bonne nouvelle c’est qu’on peut apprendre à faire du vélo à tout âge. Nous avons pour cela des séances dites « Niveau 1 » pour apprendre les bases de l’usage du vélo (équilibre, pédalage, démarrage, lâcher le guidon d’une main, suivre une trajectoire, s’arrêter/démarrer de façon fiable).
Par la suite, nous avons également des séances dites de « Niveau 2 » où on apprend à utiliser son vélo pour se déplacer, principalement sur des aménagements cyclables sécurisés (pistes cyclables, voies vertes, voies à très faible circulation). C’est la première étape pour la mobilité à vélo, et elle permet déjà dans de nombreux cas, d’effectuer certains déplacements du quotidien en sécurité, tout en prenant confiance et en acquérant de l’expérience.
Mais ce n’est pas parce qu’on fait du vélo « depuis toujours », que l’on est « à l’aise à vélo », que ce déplacer sur tout axe, y compris à fort trafic automobile et poids lourd est évident. C’est là qu’interviennent, pour des cyclistes déjà bien expérimentés, les séances dites de « Niveau 3 ». Lors de ces séances, on apprend à circuler en sécurité sur la voie publique, y compris sur des routes fréquentées, aux heures de pointe comme de nuit ou par mauvais temps, en acquérant les bons réflexes, de placement et de contrôle.
Lors des séances de Niveau 2 et 3, il y a également un apprentissage des bases du code de la route, et de ses spécificités relativement au vélo. Tous les bénéficiaires n’ont pas forcément connaissance même des principes de base du code de la route français (règles de priorités, signification des marquages au sol, classes de panneaux, etc) et même pour ceux ayant le permis, les évolutions récentes du code, tout comme les règles spécifiques pour les cyclistes, font que différents rappels ou réactualisation des connaissances sont nécessaires.
Les séances de Niveau 1, 2 et 3 ont généralement lieu en petit groupe (6 bénéficiaires encadrés par un intervenant de la vélo-école*) et sont organisées en fonction des lieux et des disponibilités des bénéficiaires. Nous prévoyons de proposer des séances dans plusieurs lieux de Laval de façon à limiter les difficultés de déplacement des bénéficiaires.
Tous les bénéficiaires, quel que soit leur niveau de départ, bénéficieront à minima d’une séance de Vélo-école pendant leur parcours.
Une initiation à la mécanique vélo
Contrairement à une voiture moderne, le vélo reste un objet d’une complexité suffisamment faible pour que tout un chacun puisse comprendre le fonctionnement d’ensemble et de ses différents composants. Aussi, toujours dans une optique d’autonomie, mais aussi pour des raisons de sécurité, il nous semble indispensable de connaître les bases de la mécanique vélo lorsqu’on utilise un vélo au quotidien. Ce qu’on appelle la « Vélonomie » : savoir contrôler le bon fonctionnement de son vélo, savoir faire l’entretien et les réparations de base de son vélo : changer ses patins de frein, regonfler une roue, changer une chambre à air ou un pneu, etc…
Les bénéficiaires qui possèdent déjà un vélo pourront l’apporter pendant cette séance afin d’en profiter pour faire une révision complète. Par ailleurs, nos ateliers participatifs de mécanique vélo (celui de Laval, celui de Saint-Jean-sur-Mayenne et parfois dans d’autres lieux) sont accessibles, pendant leurs horaires d’ouverture au public, gratuitement. Cette séance sera l’occasion pour les bénéficiaires d’identifier les lieux près de chez eux où ils peuvent entretenir et réparer leur vélo, avec l’aide de bénévoles et de professionnels, mais à coût modique (voir gratuitement).
Tous les bénéficiaires bénéficieront également d’une séance d’initiation à la mécanique vélo pendant leur parcours.
L’adoption d’un vélo
Pour tous les bénéficiaires qui n’ont pas de vélo, nous fournissons bien évidemment un vélo et l’équipement de sécurité nécessaire (casque, gilet) pendant les séances de formation. Cependant, afin d’inciter les bénéficiaires à continuer à pratiquer le vélo aussi en dehors des séances, nous leur proposerons aussi l’adoption d’un vélo. De quoi s’agit-il ? De la mise à disposition d’un vélo adapté à leur expérience et leur besoin, issu d’une filière de réemploi (vélos d’occasions, remis en état par nos soins) et des équipements de sécurité associés (casque, gilet, mais aussi éclairage et antivol). Les modalités précises de cette mise à disposition sont encore à préciser mais on s’oriente vers une location gratuite pendant 6 mois, contre remise d’une caution (par chèque non encaissé ou autre solution restant à définir) de quelques dizaines d’euros (typiquement 40€). Au bout des 6 mois, le bénéficiaire sera libre, soit de nous rapporter le vélo (et ainsi récupérer sa caution), soit de conserver ce vélo parce qu’il en a toujours l’usage (et au quel cas, la caution sera encaissée).
Un suivi personnalisé
Tout au long du programme, un accompagnement de chaque bénéficiaire sera réalisé, soit par nos soins, soit conjointement avec le prescripteur si celui-ci le souhaite. Nous envisageons en effet les 2 modes de fonctionnement avec les prescripteurs :
– soit le prescripteur nous sollicite pour la prise en charge du bénéficiaire sans forcément souhaiter participer au suivi de la personne par la suite (ex : une maison de quartier a identifié que telle personne est intéressée et pourrait bénéficier du programme et nous nous en chargeons).
– soit le prescripteur souhaite participer à l’accompagnement à la mobilité du ou des bénéficiaires qu’il invite à participer au programme et se charge, en lien avec nous, d’en assurer le suivi parce qu’il estime que cela fait partie de son travail (ex : une structure d’accompagnement professionnelle, qui accompagne un bénéficiaire dans son insertion professionnelle et pour laquelle le besoin de mobilité peut être totalement ou en partie être fait à vélo). Dans ce cas, nous permettrons au prescripteur d’avoir une visibilité sur les séances proposées, l’inscriptions des bénéficiaires qui dépendent de lui sur ces séances, les séances réalisées et la progression des bénéficiaires), sous réserve de la disponibilité des outils techniques pour le faire.
* Nos intervenants, bénévoles ou salariés, sont titulaires d’un diplôme attestant de leur capacités à enseigner le vélo comme moyen de déplacement. En particulier le brevet d' »Initiateur Mobilité Vélo » (IMV) pour les bénévoles. Et le Certificat de Qualification Professionnelle « Animateur Mobilité Vélo » (AMV), qui est le diplôme officiel de « moniteur de vélo-école » professionnel (par analogie au métier de « moniteur d’auto-école »)
Questions réponses
Comment devenir prescripteur ou prescriptrice du programme et adresser des bénéficiaires ?
Vous pouvez orienter des bénéficiaires vers le programme en nous contactant. Une fois reconnue votre qualité de prescripteur de notre côté, vous aurez la possibilité, avec son accord, de nous adresser les coordonnées de toute personne volontaire que vous jugerez bénéficiaire potentielle.
Quels sont les avantages de devenir prescripteur pour ma structure ?
Orienter vos publics vers le programme Libre à Vélo leur offre une solution de mobilité durable et les aide à gagner en autonomie, facilitant ainsi leur insertion sociale et professionnelle.
Le programme est-il gratuit pour les bénéficiaires ?
Oui, le programme Libre à Vélo est entièrement gratuit pour les bénéficiaires que vous jugerez légitimes. De plus, il n’y a aucun frais pour les prescripteurs et prescriptrices. Pour les autres, qui en ont les moyens, ils pourront bénéficier du programme, avec une participation raisonnables (modalités à définir).
Les bénéficiaires doivent-ils avoir des compétences préalables en vélo ?
Non, il n’est pas nécessaire d’avoir des compétences préalables en vélo pour participer au programme. Libre à Vélo est conçu pour s’adapter à tous les niveaux, des débutant·es aux personnes plus expérimentées.
Comment puis-je suivre la progression des bénéficiaires que j’ai inscrits ?
Pour suivre la progression des bénéficiaires que vous avez inscrits, vous pouvez nous contacter. Nous vous tiendrons au courant de l’évolution de chaque participant·e tout au long du programme. Sous réserves des possibilités techniques, nous espérons pouvoir fournir un accès direct à notre plateforme aux prescripteurs qui le souhaiterons, de façon à pouvoir suivre leurs bénéficiaires directement, et éventuellement pouvoir les inscrire aux différentes séances proposées.
Comment sont sélectionnés les bénéficiaires du programme ?
Le programme s’adresse à des personnes en situation de précarité ayant des besoins de mobilité. Les critères détaillés d’éligibilité sont… ceux que vous jugerez pertinents ! Si vous estimez que tel bénéficiaire peut bénéficier du programme gratuitement, nous vous faisons confiance.
Quels outils sont mis à disposition des prescripteurs pour sensibiliser leurs publics ?
Des documents de communication sont fournis pour vous aider à sensibiliser vos publics au programme Libre à Vélo. Pour en obtenir, n’hésitez pas à nous contacter.
Puis-je faire bénéficier mes publics du programme si ces derniers résident à proximité d’un territoire concerné ?
Pour participer au programme Libre à Vélo, les bénéficiaires doivent résider sur le territoire de Laval Agglo. Malheureusement, les personnes vivant à proximité de ces zones ne peuvent pas en bénéficier. Il s’agit là d’une limitation inhérentes aux financeurs du programme. Cependant le périmètre du programme pourrait être amené à s’agrandir à l’avenir, en fonction des soutiens financiers que nous recevrons et de notre capacité à intervenir en dehors de Laval Agglomération.
Le programme est-il accessible aux personnes en situation de handicap ?
Nous disposons de l’expérience nécessaire pour enseigner le vélo aux personnes souffrant de certains types de handicap. Si votre structure accompagne des personnes en situation de handicap, n’hésitez pas à nous contacter pour que nous étudions ensemble la possibilité de les prendre en charge. Nous le ferons volontiers.
Est-il possible de faire bénéficier du programme à des enfants ?
Le programme est essentiellement conçu pour bénéficier à des personnes majeures. Cependant, dans le cas d’un bénéficiaire parent de jeunes enfants, le diagnostic mobilité à vélo initial de la personne pourra prévoir de réaliser une ou plusieurs séances à vélo en famille. Et dans le cas de jeunes de 15 à 17 ans, la question de la mobilité pouvant être un frein aux études ou à la recherche d’emploi/de stages, nous étudierons au cas par cas avec la structure prescriptrice la possibilité de la prise en charge (notamment pour des séances en groupe spécifiques pour les jeunes accompagnés).
Quels sont les différents intervenant·es chargé·es de l’accompagnement des bénéficiaires ?
Les bénéficiaires sont accompagnés par nos bénévoles et salariés, que ce soit pour le suivi, les séances de vélo-école et les ateliers de mécanique vélo.
Je souhaite devenir prescripteur/trice
Convaincu(e) ? Alors allons-y (à vélo bien sur !)